Festival des Premières Chorégraphiques 2ème Édition
L’association Al Badil-Alternative Culturelle est fière de lancer la 2ème édition du Festival des Premières Choré- graphiques.
Le manque de canaux de diffusion et les mesures sani- taires mises en place ces deux dernières années ont compliqué le travail des danseurs et ont minimisé leurs possibilités de production. Le festival est une invitation au public ainsi qu’aux professionnels à explorer des œuvres inédites de jeunes chorégraphes tunisiens, en offrant à ces artistes l’opportunité de présenter leur tra- vail au public pour la première fois.
Cette seconde édition se déroulera du 9 au 12 février 2022 à l’espace El Teatro, à Tunis. La programmation sera riche et variée avec 7 spectacles alternant entre créa- tions tunisiennes et créations internationales, ateliers artistiques, webinaires, tables rondes et débats, ren- contres entre les artistes et le public…
Pour chaque édition, l’ensemble des fonds collectés sont destinés aux artistes et à leurs équipes pour pour- suivre leurs recherches et les aider dans leur processus de création. À ce titre, une billetterie solidaire est mise en
place pour soutenir et encourager la création.
Depuis ses débuts, l’association Al Badil-Alternative Culturelle ne cesse d’œuvrer à la démocratisation de la culture pour en faire un facteur de développement éco- nomique et durable pour tous et partout. Le Festival des Premières Chorégraphiques s’inscrit dans cette volonté de soutenir et d’ouvrir la scène artistique en Tunisie et à l’international.
Association AL BADIL – L’Alternative Culturelle 12, Rue Abou Kacem Chebbi – La Marsa www.al-badil.net
Nidhal Chemengui:
29338155
Nous danserons… on ne sait pas encore sur quel pied mais nous danserons… Nous sommes heureux de vous retrouver pour cette deuxième édition du Festival des Premières Chorégraphiques qui, malgré un contexte encore trouble, nous permettra de réunir artistes, pas- sionnés, curieux, professionnels et amoureux de la danse. Après une édition pilote, nous souhaitons plus que jamais continuer à faire rayonner ce festival soli- daire et fédérateur. Cette année nous aurons le plaisir de nous ouvrir à l’international en invitant les chorégraphes
: Florence Loison et Ambra Senatore mais également en invitation des professionnels étrangers qui apporteront un regard bienveillant aux créations Tunisiennes.
Cette édition nous permettra également de nous rappro- cher encore plus du public tunisien en mettant en place des workshops quotidien ouvert à tous et animés par les artistes de la programmation.
Nous serons autant surpris que vous ! Tout d’abord parce que les œuvres programmées lors de cette édition sont toutes inédites en Tunisie et le mystère des créa- tions est primordial pour le festival mais, surtout, parce que la résonance des œuvres entre elles, dans ce temps court, fait émerger une continuité qu’il était impossible d’anticiper, des sensations qu’ils étaient impossibles de prévoir.
Nous ne savons toujours pas sur quel pied nous allons danser mais nous sommes convaincus que cette édition nous permettra de nous réunir, écouter, voir, rire et nous émouvoir ensemble… Enfin !
Selim Ben Safia Directeur Artistique
MASTERCLASS:
Au-delà des performances inédites, cette année vous aurez rendez-vous avec nos artistes de l’édition précédente, qui animeront des ateliers de danse contemporaine en marge de la programmation officielle du festi- val. Durant 3 jours, les participant·e·s aux masterclasses découvrent l’uni- vers de ces artistes, expérimentent les concepts qui leurs sont propres et partagent leurs processus de création. Une expérience immersive dans le monde des chorégraphes Oumaima Manai, Wael Marghni et Florence Loison.
Places limitées, inscription obligatoire, session ouverte à tous à partir de 15 ans.
TABLE RONDE: UN AN APRÈS…
Une rencontre entre artistes programmés lors de l’édition précédente, professionnels de la danse et acteurs culturels, est conçue pour soulever plusieurs thèmes cruciaux tels que les conditions de travail artistique dans le contexte du COVID, ainsi qu’observer et évaluer le progrès des créations présentées lors de la première édition du festival et réfléchir autour de futures collaborations qui assureront la pérennisation de ces créations. Co-construit avec des artistes, cette table ronde sera égale- ment l’occasion pour réfléchir ensemble autour des opportunités de développement du Festival des Premières Chorégraphiques.
WEBINAIRE:
Un webinaire a été pensé afin de tisser les liens entre le Québec et la Tunisie. Cet échange sera une opportunité pour les artistes de cette édition du festival de rencontrer des professionnels du métier et d’éven- tuellement pouvoir circuler librement dans un futur proche pour exercer leur métier. Comment ? Un diffuseur et/ou agent sera en contact direct avec un artiste. L’idée est d’organiser une balade/rencontre virtuelle de 30 minutes où les artistes circuleront dans leur quartiers ou un endroit de leur choix afin de partager avec eux leur réalité de façon tangible dans leur contexte actuel. Cette idée permettra également aux diffuseurs de découvrir l’univers de chacun, leurs parcours, leurs vécus et ce qui a imprégné leurs œuvres.
E PROGRAMME PROGRA
Mercredi 09/02/2022
9h30 à 11h30 Masterclass Oumaima Manai
à El Teatro
12h00 à 14h00
Masterclass
Wael Marghni
à El Teatro
18h00
Meriem Bouajaja
& Mohamed Chniti
Novice No Vice (55 minutes)
à El Teatro
Houssem Achouri
Exil
(30 minutes)
à El Teatro
Jeudi 10/02/2022
9h30 à 11h30 Masterclass Ambra Senatore
à El Teatro
18h00
Florence Loison Gel Apparant (30 minutes)
à El Teatro
Kais Harbaoui
GUERRA
(30 minutes)
à El Teatro
Vendredi 11/02/2022
9h30 à 11h30 Masterclass Florence Loison
à El Teatro
12h00 à 14h00
Table ronde :
Un an après…
à El Teatro
18h00
Kais Boulares
Son excellence, le citoyen (30 minutes)
à El Teatro
Ambra Senatore
Col Tempo (60 minutes)
à El Teatro
Samedi 12/02/2022
17h00
Cyrinne Douss
Je ne suis pas blanche (50 minutes)
au Rio*
19h00
Marwen Errouine
Coiffeuse (55 minutes)
à El Teatro
Houssem Eddine ACHOURI né en 1993, a débuté sa carrière en 2009 avec la Danse Urbaine à travers laquelle il a poussé ses limites et a adopté des tendances qui ont fait naître en lui une grande passion envers la danse contemporaine et la danse théâtrale. Il a suivi des stages et des formations qui lui ont offert l’opportunité de participer à des ateliers, des performances et des créations avec des choré- graphes tunisiens et d’autres de différents pays. En 2014, il a pris part dans “INFRASTRUCTURE” et “PAS DE HONTE”, des créations chorégraphiques de Kais Boularès en tant que danseur et assistant chorégraphe. Il intègre par la suite le Centre Chorégraphiques Médi- terranéen fondé par Imed JEMAA et participe à plusieurs pièces cho- régraphique telles que “PUBLIC” et “DEMOCRATIE” et “Mille et une feuille” En 2018. Il intègre le ballet de l’opéra de Tunis. Ensuite, il a été interprète dans “RE-EXISTANCE” une création chorégraphique de Nawal SKANDRANI et est accepté, plus tard, à la bourse d’étude SUMMER INTENSIVE à Ams-
terdam pour suivre des cours et des ateliers de perfectionnement de techniques de danse dispensés par des professeurs représentant les plus grandes compagnies du monde de la danse contempo- raine.
Pendant votre recherche de la vérité, tenez-vous prêts pour l’inattendu, la vérité est difficile à former, et le plus fatiguant est de la trouver. C’est là exactement oú com- mence le conflit entre soi et l’autre d’oú parler de cette relation signifie découvrir son soi en différentes dimen- sions ; politique, sociale, civique et culturel. Nous décou- vrons un soi – la personnalité vivante dans le conflit de soi, surtout depuis que le personnage vit dans la solitude et dans la boîte personnelle. Nous les découvrons aussi sur la place de la société et de ses relations humaines fondées sur l’hypocrisie et le doute de l’existence
Une collaboration artistique, portée par la Cie KIFI_KIFIK sous la direction de Meriem Bouajaja et Mohamed Chniti, deux jeunes chorégraphes et danseurs interprètes Tunisiens.
Mohamed Chniti
Mohamed a été formé au Centre chorégraphique méditerranéen (CCM) de Tunis, dont il sort diplô- mé en 2016. Il a continué sa formation d’interprète en France à ACTS / École de danse contemporaine de Paris (2016-2018) et au Pont Supérieur Pôle d’enseignement supérieur à Nantes (2019). Il com- mence sa carrière de danseur avec le chorégraphe Kais Boularès en 2012, puis avec Imed Jemaa à partir de 2013, et participe aux pièces « Avalanche »,
« Houssa », « Public », « Diery » et « NharRah ». Il a collaboré avec le chorégraphe algérien Ahmed Khemis Jawal et le Théâtre National Algérien sur la Création La Trochoïde en 2015-2016. Il a été inter- prète avec le Ballet Preljocaj pour Bal de Vérone en 2017, la Cie Yvann Alexandre en 2018, et Soussou Nikita en 2019. En parallèle, il a chorégraphié les spectacles « Marrara », « Tajarod », « RasàRas », « Caricature » et « Rêve mutuel ». Depuis 2016, il travaille en collaboration avec Mariem Bouajaja. Ensemble, ils ont créé « Ghafla », puis « Novice No-Vice ». Intéressé par la pédagogie, il a égale- ment été enseignant pour le jeune ballet du Ballet Sihem Belkhodja en 2016, et il obtient son diplôme d’Examen d’Aptitude Technique en mai 2019. Depuis septembre 2019, Mohamed a rejoint VIA- DANSE – Centre chorégraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort, pour partici- per aux créations AKZAK puis EX-POSE(S) de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux. En 2021, Mohamed est assistant lors de la création de la Part des femmes, une traversée chorégraphique, chorégra- phie Fattoumi/Lamoureux. Intervenante pour des missions d’éducation artistique et culturelle et également danseur permanent à VIADANSE depuis octobre 2019.
Festival
des Premières Chorégraphiques
Mariem Bouajaja
Formée au Centre chorégraphique méditerra- néen (CCM), Meriem a été élue meilleure dan- seuse en 2015 et 2018 au Festival Tunis Capitale de la danse. Elle débute sa carrière de dan- seuse au sein du CCM sous la direction du cho- régraphe Imed Jemaa, avec lequel elle inter- prète les pièces Avalanche, Houssa, Public, Diery, Nhar Rah, Hala, et Sala. Elle travaille aussi avec le jeune chorégraphe Marwen Errouine puis avec le chorégraphe Nejib Ben Khalfallah, en collaboration avec le Théâtre national Tuni- sien. Meriem a également été interprète pour la Compagnie Nacera Belaza, de 2018 à 2020. En 2020, elle obtient son Examen d’Aptitude Technique (EAT) en danse contemporaine en vue de démarrer une formation d’enseignante. En parallèle, elle coécrit son premier duo, Novice No-vice, avec le danseur et choré- graphe Mohamed Chniti, dont la première a été présentée à Tunis durant l’été 2020. Elle est engagée en 2019 par VIADANSE – Centre cho- régraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort pour interpréter la nouvelle création AKZAK de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux. Depuis janvier 2020, elle est danseuse permanente à VIADANSE, elle est inatervenante pour des missions d’éducation artistique et culturelle et également distribuée dans la nouvelle création EX-POSE(S). Elle par- ticipe à la performance la Part des femmes, une traversée chorégraphique aux côtés de Héla Fattoumi et de la danseuse interprète Chourouk El Mahati.
No Vice no-vice est une expérience qui représente un voyage dans le temps, dans un espace virtuel qui n’a pas de forme spécifique. Il est interprété par deux danseurs qui représentent un et plusieurs corps transformables sur le plateau dans une configuration proche du public. En se basant sur des éléments de suspension et des mouvements circulaires, les corps évoluent dans un mouvement continu de transformation et de développement. Avec l’unité (l’espace, musique, lumière mouvement) et des projections d’éléments visuels sur le plateau.
Le projet convoque un corps rebelle non identifié, entre hésitation et précision. À travers cette création, on a réussi à faire tomber de nombreuses barrières, des corps fragiles se réinventent, des liens se créent, sociale, politiques et statistiques. Cette conviction est au cœur de notre intrigue et de nos projets artistiques. On peut considérer que la danse n’est pas une activité ou un lien simi- laire à d’autres; qu’elle constitue un petit univers différent de la vie quotidienne. L’ouverture à la réalité extérieure est très importante et doit permettre de construire une vérité plus riche et humaine.
Formée initialement aux danses d’Afrique à partir de 1997, son parcours s’inscrit entre la France, le continent africain, l’Amérique du Sud et du Nord et l’Allemagne. Elle complète sa formation auprès d’artistes tels que Elizabeth Dalman, Nora Chipau- mire, Carole Paimpol, Marie Lenfant, Seydou Boro, Vincent Mantsoé, Jean-Antoine Bigot, David Zam- brano, Martin Piliponsky, Anya Cloud, Kirstie Simson. Elle travaille également avec les compa- gnies de théâtre NBA Spectacles, Cie Pièces et Main d’Œuvre et La Morsure. En 2013, elle accepte l’invitation du beatboxer EZRA, Cie Organic Orchestra, pour l’accompagner sur sa création numérique Bionic Orchestra 2.0 et les deux artistes se retrouvent en 2017 pour une création in-situ autour du Boléro intitulée (no) fandango. Elle rencontre l’écriture d’Yvann Alexandre sur Les Fragments Mobiles, comme interprète dans le “corps d’invité”. En 2019, le chorégraphe l’invite en solo pour Origami – Éclats Performatifs avec une version imaginée de nuit pour l’Abbaye Royale de l’Épau. En 2005, elle crée Zutano BaZar – Plate- forme pluridisciplinaire autour du geste pour développer son travail artistique, en rencontre avec d’autres artistes. De 2016 à 2022, elle devient artiste associée à Montval-sur-Loir (72), pour une résidence qui lui donne un soutien à la création, à la diffusion, aux actions culturelles et pour une mission de programmation danse. Elle est égale- ment associée régulièrement au service culture de l’Université du Mans, sur la pratique chorégra- phique accessible sur le campus reliée à la pro- grammation de la salle de spectacle EVE.
Sur une frise musicale de Denis Monjanel, nourrie d’insertions sonores chronologiques du réel entre le 16 mars et le 22 août 2020, des artistes sont expo- sés dans un espace restreint et distinct. On y entend Gherasim Luca, une histoire de confusion sexuelle dans les vergers, une explication des coti- sations sociales, un chant féministe chilien ou encore
un amendement gouvernemental. Ces artistes sont au travail. Ce qu’ils ont traversé, produit, œuvré pendant l’absence de lien généralisé renaît ici, de manière transfor- mée. L’œuvre se réalise en direct. Marnie coud, Florence construit, Marie cherche les corps absents, Pauline trie, etc. Les histoires se chevauchent, se passent, s’interrompent, rythmées par le son qui provoque soubre- sauts, ruptures, longues attentes. Le temps qui continue d’avancer. L’ouvrage reprend irrémédiablement. Arrive le temps de la sortie de leur espace pour une tentative de retrouver le corps des autres. Que faire de la nouvelle distance ?
Chorégraphe et performeuse italienne originaire de Turin, Ambra Senatore est depuis 2016 directrice du Centre Chorégraphique national de Nantes. Sa danse se trouve à cet endroit ténu entre la construction de l’action, la fiction dans la répétition et la vérité de la présence. En Italie, elle se forme auprès d’artistes tels que Roberto Castello, Rafaella Giordano avec qui elle collabore rapidement. En tant qu’interprète on la verra aussi travailler avec Jean-Claude Gallotta, Giorgio Rossi, Georges Lavaudant, ou Antonio Tagliarini. A Nantes comme ailleurs, elle propose des créations in situ dans les écoles (Petits pas et Pas au tableau) ou dans des lieux de patrimoine et musées (Promenade), imagine des rendez-vous – Primavera, Festival Trajectoires, chorégraphie les intermèdes dansés de l’opéra Cendrillon de Jules Massenet au Théâtre Graslin (Angers Nantes Opéra) et se lance dans des Conversations, dialogue ouvert avec la danse (2019) avec des personnali- tés et des habitants, pour comprendre comment la danse peut se glisser dans les grands débats de notre société contemporaine. En 2018, elle co-écrit avec le chorégraphe Marc Lacourt, Giro di pista, bal participatif pour les enfants et les familles puis le duo, Il nous faudrait un secrétaire, 2021. En parallèle, elle crée en 2020, Partita, série de duos pour un danseur et un musicien live et invite l’équipe originelle de sa pièce Passo s’investir dans Quatuor (titre provisoire).
Ambra Senatore aime nous surprendre et nous emmener, avec malice et un rien de provoca- tion, sur des pistes, vraies ou fausses, avec lesquelles elle joue et se joue de nous. Toujours dans ses chorégraphies, des personnages se dessinent, des situations, des histoires, se déroulent. Les décalages inattendus, l’absurde, le détournement du réel, en sont les ingré- dients. Elle n’hésite pas à créer l’étonnement, quitte à déclencher le rire. Fine observatrice de l’humain elle est constamment attentive, l’alté- rité est sa seconde nature et donne tout son sens à sa danse. C’est aussi pour cela qu’elle casse souvent le quatrième mur en rendant complices les spectateurs, n’hésitant pas à jouer avec certains, à les interpeller. Dix ans après sa première pièce de groupe Passo, elle se lance dans une nouvelle création avec la complicité des interprètes de l’époque. Elle réunit aujourd’hui cette fine équipe, bien soudée après dix ans de partage, autour d’une danse généreuse et ouverte à l’autre ; un qua- tuor autour de l’être ensemble, entre question- nement sur l’existence et désir de bonheur.
« A l’heure où j’écris ces lignes, le spectacle n’existe pas encore. Il existera grâce à la rencontre avec les spectateurs. Créer un spec- tacle, c’est comme voyager ; on se prépare, on essaie, mais il y a beaucoup de surprise et d’inattendu. » Ambra Senatore, Octobre 2020
Kais Harbaoui, né le 10 février 1995 à Tunis. Kais est passionné par la danse depuis son plus jeune âge. Il fait ses premiers pas dans le milieu de la danse hip-hop puis il se rapproche de la danse contemporaine. En 2016, il s’installe à Paris pour suivre une formation en danse contemporaine chez ACTS. En janvier 2017, Kais a été choisi par le chorégraphe Yvann Alexandre pour danser dans sa création Les fragments mobiles, présentée à la Conciergerie de Paris dans le cadre du festival Faits d’hiver. En 2018, il s’installe à Helsinki et intègre la compagnie “Alpo Aaltokoski Company”. L’année suivante, Kais démarre une nouvelle expérience à New York avec la compagnie « Schoen Movement Company » pour danser dans la création « See me in your Eyes » et la compagnie « Bryce Dance » sous la direction de Heather Bryce. De retour en Tunisie, Kais poursuit sa démarche, continue d’enseigner à Tunis et intègre le Ballet de l’opéra de Tunis. En 2020, il intègre la compa- gnie Sybel ballet théâtre et danse dans plusieurs créations à Tunis et à l’étranger. Grâce à ses années de formations et ses rencontres, Kais se définit et renouvelle inlassablement sa signature chorégraphique. En juin 2020, il crée sa pièce « Paralel Lines ».
La violence humaine est-elle innée ou causée ? Sur le contexte ? … que la “guerre de tous contre tous” existe depuis la nuit des temps. La guerre n’est pas et ne peut pas être un crime d’affinité avant de se retrouver… La guerre est toujours dirigée contre l’autre, contre l’étranger sous la forme d’autrui. Quant aux effets et dommages des guerres, ils sont très importants et affectent négative- ment l’humanité. Il gaspille les ressources et la richesse des gens, tue de nombreuses personnes sans raison rationnelle… Dans son œuvre, le chorégraphe KAIS HARBAOUI aborde les causes des guerres, le rejet de l’autre en général, et la pratique de la violence ! Est-ce même nécessaire ? Est-il possible de se trouver, et vivre avec l’autre en paix ? Est- il facile de vivre en guerre? Le spectacle est basé sur les capacités et les compétences physiques des artistes et leur capacité à créer des images artistiques et poétiques. La pièce se rassemble autour de l’axe des rapports de force, de l’antagonisme et de l’homogénéité dans le rapport de l’individu à l’individu dans un premier temps en rejetant l’autre et en se faisant violence puis transcende la différence et crée l’intégration avec l’autre. Nous préservons dans cette relation le dénominateur commun humain malgré la différence et dans son rapport au bien et au mal, la construction et la destruction. Les danseurs ne comptent que sur le mouvement et l’énergie.
Danseuse, chorégraphe, enseignante, et actrice culturelle franco-tunisienne, Cyrinne Douss développe ses projets entre les deux rives de la méditerranée. Titulaire du Diplôme d’État fran- çais, elle enseigne la danse contemporaine à des publics amateurs et initiés. Depuis 2010, elle signe ses premières pièces en tant que choré- graphe, tout en continuant sa carrière de dan- seuse. En 2016-2017, elle participe à la formation Prototype IV dirigée par Hervé Robbe pour de jeunes chorégraphes à l’abbaye de Royaumont en France. En 2018 et 2019, elle danse pour le Ballet de l’Opéra de Tunis pour des artistes tels que Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, Emilio Calcagno ou encore Mohamed Toukabri. En 2020, elle entame l’apprentissage de l’écriture du mouvement (Labanotation) au Conserva- toire National Supérieur de Musique et de danse de Paris. Depuis 2014, elle co-dirige l’asso- ciation tunisienne Hayyou’Raqs qui développe des projets de sensibilisation notamment pour la formation en danse.
Récit du métissage et de ses éternelles pérégri- nations, 10 ans après la révolution tunisienne, la question identitaire ressurgit sans cesse. La parole libère. Le verbe, le chant et la danse exaltent un rapport au monde singulier. Leitmo- tiv de métamorphose et de résistance : partir du réel, du vécu, de l’être en tant que femme, dan- seuse, de l’entre-deux rives pour embrasser l’altérité fantasmée et multiple. La scène devient le lieu de tous les possibles, l’espace de l’affirma- tion, de la réconciliation, de la transformation et de la libération.
Formé au sein du Centre de formation de danse chorégraphique sous la direction de Imed Jemaa et au Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine, Marwen est passionné par la danse depuis son jeune âge. Il a collaboré avec plusieurs artistes tunisiens tels que Raja Ammar, Nejib Khalfallah, Imed Jemaa.. En 2015, il a créé sa compagnie avec laquelle il a monté plusieurs créations dont : « Chawchra » co-écrite avec Selim Ben Safia, « Bruissement », « El Bayeta », « Hassra », « Rass Ennahej
»… À travers sa fluidité, sa gestuelle et ses créations fortes et profondes, Marwen laisse, à chaque fois, son public sans voix.
Trois femmes arrivent, une à une, dans la loge laissée sens dessus dessous par les comédiens la veille. La veille était un jour d’essayage. Des costumes traînent partout. Sur les coiffeuses illuminées par des petites ampoules clignotantes, quelques accessoires de beauté oubliés clignent des yeux… Comme des petites fées de logis, les trois femmes vont s’attaquer à cette am- biance bordélique mais le toucher des étoffes, l’aura des costumes va les conduire, d’abord timidement puis avec beaucoup plus d’assu- rance vers un monde féérique, celui de la scène. Elles vont le temps d’un rêve glisser dans la peau de leurs personnages mythiques, fuir une condition asservissante et prendre les rênes de leurs vies dans le théâtre, lieu de tous les possibles. « Coiffeuse » se veut être un hom- mage à toutes ses femmes de l’ombre, que personne ne remarque mais, qui peuvent porter en elles un potentiel créatif et émo- tionnel insoupçonnés, mais égale- ment le rôle cathartique et libéra- teur de la scène où nous venons tous, comédiens comme specta- teurs, chercher une humanité bafouée.
Kais Boulares est un chorégraphe tunisien. Diplômé en théâtre, il débute sa carrière dans le théâtre amateur avant d’entrer dans le monde de la danse avec « Tunnel », une co-création avec le chorégraphe tunisien Marwen Errouine.
Par la suite, il a rejoint le Centre Méditerranéen de Chorégraphie où il a reçu une formation en danse et chorégraphie sous la direction du chorégraphe Imad Jemaa. Au cours de cette expé- rience, il participe à plusieurs pièces de danse, telle que « Hala », « Salle », « Houssa ». Également, metteur en scène, Kais Boulares a réalisé « Cinq minutes », « Motif », « Infrastructure » et « en ce moment, c’est possible ». Actuellement, il est en période de création de sa nouvelle pièce de danse
: « Son Excellence le Citoyen ».
Pauvre homme, blessé, son sang répandu parmi toutes les personnes présentes. Il est comme le Tunisien de nos jours, après des années qu’il a vécues, pataugeant entre l’impact des potins des politiciens, chacun s’exonérant et accusant les autres pour que les empreintes de l’autre flottent sur le corps de ce citoyen victime. Ce citoyen dont les illusions ont corrompu les moyens de vérité et de connaissance des sources de la crise, ravagé sa sécurité, perdu ses forces, et menacé sa vie et son être.
E ÉQUIPE ÉQUIPE
Selim Ben Safia
Directeur artistique
Mey El Borni
Chef de projets
Nidhal Chemengui
Attachée de presse
Amine Hammami & Mey El Borni
Conception graphique
Aicha Khenissi
Responsable de production
Elsa Lafaye
Chargée de communication
CT CONTACT CONT
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Al Badil – Alternative Culturelle www.al-badil.net
12 Rue Abbou Kacem Chebbi, la marsa , 2070 Tunis